Lettre au Président Rousset - Rémunération des étudiants infirmiers - COVID 19- Guillaume Guérin

 Monsieur le Président,

Vous avez récemment été interpellé par les membres de l’UNI (Union Nationale Inter-universitaire), le CES (Collectif des Etudiants en Santé) et les membres du CESI (Collectif des Etudiants en Soins Infirmiers) vous demandant à vous engager pour une juste rémunération des étudiants en soins infirmiers en suivant l’exemple d’autres régions.

Si, j’en conviens, le climat relatif aux conditions de travail ainsi qu’à la surcharge qui incombe au personnel soignant dans certaines régions diffère de celui présent en Nouvelle Aquitaine, les étudiants mobilisés sur notre territoire, volontaires ou réquisitionnés, méritent, en raison des risques encourus et du travail accompli, une prime exceptionnelle.

Outre le travail quotidien effectué afin de pouvoir leur fournir le matériel et la protection médicale nécessaire pour accomplir leur mission, je vous demande, Monsieur le Président, de réfléchir à la mise en place d’une valorisation pécuniaire. Pour rappel, la région Grand-Est alloue 1400 euros par mois à ses élèves infirmiers et aides-soignants, la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur assure une prime de 200 euros (pour les étudiants infirmiers, aides-soignants, ergothérapeutes, sages-femmes, psychomotriciens, ambulanciers, masseurs-kinésithérapeutes, manipulateurs en radiologie, préparateurs en pharmacie hospitalière et auxiliaires de puériculture), la région Auvergne Rhône-Alpes a débloqué 13 millions d’euros pour ses 9 000 étudiants mobilisés et les régions Bourgogne Franche-Comté et Ile-de-France consacrent en moyenne 1400 euros pour chaque étudiant.
 
Nos étudiants néo-aquitains sont aujourd’hui pour partie embauchés en renfort dans nos structures médicales et bénéficient à ce titre d’un contrat de travail quand d’autres parmi eux sont « en stage » et pratiquent, dans ce contexte épidémique inédit et stressant, les mêmes actes soignants pour la somme de 50 euros par semaine.

Je vous demande, Monsieur le Président, alors que beaucoup de nos étudiants engagés aux côtés de nos soignants dans la lutte contre le coronavirus ne se sentent pas assez considérés, de bien vouloir réfléchir aux mesures qui pourraient être prises, en fonction des risques et difficultés de chaque territoire, pour assurer une juste reconnaissance de ces jeunes en première ligne.

Guillaume GUERIN
Président du groupe Les Républicains/CPNT Nouvelle-Aquitaine