Budget Primitif 2018 - Tourisme - Nicolas Belot

Monsieur le Président, Chers collègues, 

Le tourisme « occupe une place majeure dans l’économie régionale » : 103.000 emplois; 12,2 milliards d’euros de consommation touristique, 8% du PIB régional. 

Cette filière prioritaire pour laquelle les actions de la région sont naturellement inscrites au budget connaît comme pour la plupart des chapitres une baisse des crédits : 

- En fonctionnement : -3% 

- En investissement : -19%

Un point positif : cette baisse fait partie des plus faibles. Le budget du tourisme, sans être sanctuarisé, s’en trouve moins atteint. 

Néanmoins, plusieurs remarques : 

  • Vous avez engagé une démarche d’évaluation des politiques publiques. Si le débat budgétaire n’est pas un moment d’évaluation, les actions visées et l’impact de ces baisses n’apparaissent pas clairement. Viseront-elles les aides directes aux entreprises, ou les autres leviers ? 
  • Par ailleurs, si le tourisme semble moins ciblé à la baisse que les autres secteurs, il s’agit d’une activité transversale, qui par essence trouve ses racines dans le patrimoine naturel, dans l’aménagement du territoire, dans la culture. Or, en investissement comme en fonctionnement, ces chapitres connaissent des baisses significatives : - 34% en investissement pour la culture, et -4 millions des crédits sur l’aménagement des territoires. Qu’en sera-t-il pour les territoires ruraux, situés à la périphérie des grands flux touristiques ? Il ne doit pas y avoir Bordeaux et le désert aquitain, pour reprendre la formule de notre collègue Trifiletti, parodiant le fameux titre de Jean-François Gravier. 
  • Enfin, j’appelle votre attention sur le point suivant : lors de la dernière Assemblée Générale du CRT Nouvelle Aquitaine, a été proposée et adoptée une augmentation du budget de l’association, notamment en raison du nouveau plan de promotion. Or, il semble qu’une incertitude sur la qualité du soutien de la région à ce plan et aux moyens accordés au CRT été évoquée. Pouvez-vous nous préciser ce qu’il en est ? 

Ces remarques n’engagent pas de critique majeure des inquiétudes légitimes. 

Je vous remercie.