• Gironde - Pierre Durand

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Cette délibération sur un sujet à caractère ludique devrait être accueillie favorablement, sans soulever de grands débats.
Doter des zones géographiques de notre grande région de terrains synthétiques de foot, là où il y a un besoin identifié procède d'une intention louable et d'un esprit pratique.
À y regarder de plus près,cette action de la Région en partenariat avec la Ligue de Football Nouvelle Aquitaine,émanation régionale de la Fédération sportive de France pose 2 problèmes sérieux, l'un touchant à la santé des usagers et l'autre, à des préoccupations environnementales.
En effet, depuis une publication d'une enquête choc par le mensuel So Foot en novembre 2017, la polémique n'a cessé de grandir sur la nocivité des pelouses synthétiques.
Une inquiétude si réelle que la Ligue Professionnelle française de football pris la décision d'interdire les pelouses synthétiques pour la saison 2017/2018' arguant que ce genre de surface favoriserait les blessures.
Aux USA, ce sont les risques de cancer qui ont été mis en avant et aux Pays Bas, une trentaine de rencontres de niveau amateur ont été purement et simplement annulées.
En France, là ministre des sport Laura Flessel interpellée sur le sujet est longtemps resté e muette et,tout en relativisant les dangers d'une telle surface, a saisi avec 5 autres ministères, l'Agence Nationale de Sécurité et de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail .
L'Agence a indiqué en septembre 2018 que les études concluent majoritairement à un risque négligeable pour la santé des sportifs et des enfants mais évoque tout de même des risques potentiels pour l'environnement. L'Agence pour être complète et honnête,souligne cependant que ces études présentent des incertitudes liées à des limites méthodologiques et un manque de données.
Là, on touche aux limites de ce genre d'exercice comme ça a pu être le cas par le passé avec l'amiante,avant de constater de façon certaine ses ravages sur la santé.
Avec ces terrains de gazon synthétique, doit-on attendre un tel verdict ou doit-on appliquer le principe de précaution?
Doit-on faire comme le Conseil Général de Gironde qui, très vite, a demandé un moratoire après l,enquête de SO FOOT pour suspendre le financement des terrains synthétiques en attendant des résultats d'analyses plus probants?
Sans tomber dans la psychose, notre groupe LR/CPNT privilégie 2 solutions concrètes, avant de lancer cet appel à projet:
     - 1) financer prioritairement le remplacement des terrains d'ancienne génération qui posent problème dans les 4 projets annuels qui seront accompagnés financièrement par notre collectivité. Qu'au moins sur ces 4 projets, 2 concernent le remplacement et 2 concernent la création de terrain nouvelle génération.
       - 2) s'assurer que les terrains de nouvelle génération présentent bien toutes les garanties pour la santé et pour l'environnement, y compris quand il s'agira de les recycler.
Doivent être ainsi développées toutes les alternatives au terrain synthétique, à commencer par les bons terrains en herbe.
Nous pourrions voter favorablement cette délibération mais cela reste subordonné à la prise en compte des conditions que je viens d'exprimer et un engagement de votre part à modifier la délibération dans ce sens."