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Monsieur le président,

Mes chers collègues,

Durant cette crise sanitaire, Bordeaux comme Talence et Pessac notamment, sont venus en aide aux étudiants au travers de la distribution de paniers alimentaires dans le cadre d’un partenariat avec la Chambre d’agriculture et la Banque alimentaire à laquelle Bordeaux et la Métropole ont alloué une subvention exceptionnelle de 100 000 euros. Bordeaux stricto sensu a distribué 4 028 colis auprès de 589 étudiants en moyenne, pour un montant de 50 505 €.

L’engagement de la Région nous semble juste pour prolonger notre propre implication, laquelle d’ailleurs ne s’arrêtera pas là. Par-delà le soutien financier à la Banque alimentaire par la Région qui fait l’objet de cette délibération (et que nous voterons), plusieurs enjeux nous semblent devoir être pris en compte :

• Le partenariat entre la Chambre d’agriculture et la Banque alimentaire doit pouvoir s’ancrer de façon structurelle, et non pas conjoncturelle, dans le temps. Le recours à la Chambre d’agriculture par la Banque alimentaire s’est fait parce que cette dernière ne collectait plus les invendus des supermarchés. Il faut pérenniser ce recours et l’approfondir. La Région pourrait faciliter ce rapprochement durable.

• Un nouveau soutien aux Banques alimentaires doit d’ores et déjà se penser pour la rentrée scolaire car ces dernières ont puisé dans leurs stocks financés par les budgets européens. Il faudra les reconstituer.

• Enfin, le CROUS à l’image de nos CCAS et MDS n’avaient pas de liste exhaustive de tous les bénéficiaires potentiels. « Une partie des invisibles » notamment des étudiants d’outre-mer n’ayant pas pu rentrer chez eux et de celles et ceux ne pouvant plus accéder à un emploi, a surgi durant cette période. Il faut renforcer, avec les universités, nos moyens de détection des vulnérabilités.