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Guide de programmation des lycées publics - Marie Costes

(voir la vidéo)

Monsieur le Président, mes chers collègues

Cette délibération vise à fixer le cadre qui définira les espaces fonctionnels des EPLE, décrira le niveau d’équipement des fonctions pédagogiques et supports à prendre en compte lors de travaux structurants dans un établissement afin d’apporter une réponse comparable en tout point du territoire de Nouvelle-Aquitaine. Aussi nous ne pouvons qu’être favorable à ce type de démarche et donc à ce guide de Programmation.

Néanmoins, je souhaiterais formuler plusieurs  remarques dont il conviendrait de tenir compte afin que ce guide ne soit pas seulement le cadre idéal du lycée du futur mais soit suffisamment souple pour pouvoir s’adapter à l’ensemble des établissements déjà existants dans le cas d’une rénovation ou d’une restructuration.( Il n’est pas concevable non plus de traiter de la même manière un lycée d’un territoire rural et le lycée Montaigne à Bordeaux ou de les comparer ce qui est souvent le cas dans la pratique.)

 Tout d’abord, Il conviendrait d’associer les IPR (inspecteurs pédagogiques régionaux) et les équipes pédagogiques  en plus des chefs d’établissement. Ensuite, en particulier dans les cités scolaires, il faudra aussi  tenir compte des spécificités des personnels enseignants qui y exercent à savoir la bivalence des PLP. Il sera aussi nécessaire de porter une attention toute particulière au réseau informatique afin qu’il puisse être opérationnel et évolutif et que la maintenance soit plus aisée.

Enfin voici quelques remarques et questions sur le contenu du guide directement :

  • Les taux d’occupation des salles sont trop importants et inadaptés à des petites structures :

. 32h pour les salles banalisées est trop important car les enseignants doivent pouvoir rester un peu dans leur salle pour préparer les séances de travail

. 27h pour les sciences est trop important alors qu’Eduscol préconise 25h car cela ne permettra pas l’installation et l’enlèvement des montages et matériels entre les cours

  • Concernant l’équipement informatique des salles :

. Dans les salles banalisées, 1 seule prise réseau élève est prévue alors que les élèves doivent pouvoir faire des recherches à tout moment du cours donc 3 à 4 ordinateurs au minimum sont nécessaires

. Au CDI : les salles de travail sont-elles équipées d’ordinateurs ?

. Pas d’ordinateur prévu en salle d’étude ?

. Les salles de mathématiques sont-elles des salles banalisées ? Si oui, le nombre de postes informatiques est très sous-estimé car l’utilisation des logiciels fait partie intégrante de l’environnement indispensable à la formation et aux évaluations. Il faudrait donc un poste par élève

  • Concernant les salles de sciences :

.  Le gaz n’est absolument pas interdit dans les établissements scolaires, les paillasses professeur et élèves doivent en être équipées et les superficies préconisées pour ces salles doivent être comprises entre 80 et 100m²

. Il est indispensable que l’ensemble du bloc scientifique physique-chimie soit réservé aux professeurs, personnels de laboratoire et élèves qui pratiquent les sciences physiques, que les salles (préparation, laboratoire et enseignement) soient au même étage et que leur accès puisse en être interdit

  • Enfin le téléphone ne semble pas prévu dans toutes les salles, il serait pourtant utile dans le cadre des différents plans de sécurité ou pour avoir un contact rapide avec la vie scolaire, la direction ou l’infirmerie tout particulièrement lorsque l’établissement est composé de plusieurs bâtiments qui peuvent parfois être éloignés les uns des autres