• Gironde - Eddie Puyjalon

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 Monsieur le président, chers collègues,

Notre groupe votera favorablement cette délibération, car elle s'inscrit dans une logique régionale de la gestion de l'eau et plus largement de celle de tous les milieux aquatiques. Epidor est l'une des structures de gestion où la région doit-être présente pour assurer une meilleure efficacité. Je profite de l'opportunité qui m'est donnée par cette délibération pour rappeler notre souhait que la région amplifie ses recommandations, voir ses exigences en matière de diagnostique et d'amélioration de la diffusion des perturbateurs endocriniens dans les milieux aquatiques. Force est de constater qu'il n'y a pas d'actions volontaristes de menées et pourtant nous avons déjà des données qui attestent des effets catastrophiques sur la biodiversité. Le récent épisode des épandages dénoncés par le maire du teich me rappelle l'une de mes précédentes interventions ici en plénière où, sur ce sujet, on m’opposait qu'il n'y avait plus de telles pratiques et qu'elles étaient soumises à l'autorité préfectorale. Or, là, le projet d’épandage de digestats issus des résidus de processus de méthanisation dans la forêt sur le Bassin d'Arcachon était bien validé par les services de la préfecture. Quel plan d'action sur les stations d'épuration ? Je ne connais pas un seul cours d'eau, où, après l'installation d'une station d'épuration, la biodiversité aquatique s'est développée, pire elle a bien souvent totalement disparu et plus un seul pêcheur ne va sur certains de ceci.

Dans ce contexte plutôt négatif, j'adresserai néanmoins deux satisfecits en matière de gestion des milieux au parc marin de l'estuaire, l'un pour avoir voté l'interdiction d’étendage dans les zones humides et l'autre pour son plan d'action scientifique avec les pécheurs professionnels de l'estuaire sur la reproduction du maigre. Les pécheurs conscients de l'utilité de dynamiser la ressource s'inscrivent pleinement dans la démarche. Autre satisfaction, celui d’avoir pu constater auprès des pécheurs, le retour de plusieurs esturgeons sauvages où, là aussi, les pêcheurs assurent un suivi scientifique sérieux. De même, toujours dans ce cadre là, les pêcheurs amateurs m'ont fait part d'une forte augmentation des prélèvements de silures dans les eaux de la Dordogne cette année ce qui semble contredire l'autorégulation de l'espèce. Un silure de plus de 2 mètres ayant été pêchée dans les eaux saumâtres de l'estuaire. Il est important d'évaluer avec sérieux l'impact de cette espèce sur les populations de poissons migrateurs, notamment aux pieds des barrages et sur la faune en général, notamment les oiseaux d'eau.