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Transition énergétique – Tembec - Eddie Puyjalon

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Dans les premières lignes de cette délibération, nous constatons un raccourci un peu simpliste qui consiste à laisser croire qu’en réduisant de 30% la consommation énergétique du territoire de la Nouvelle Aquitaine on réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre.

Or, vous savez bien Monsieur le Président que l’énergie nucléaire que l’on soit pour ou contre, reste une énergie qui ne produit pratiquement pas de gaz à effet de serre. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui utilisent massivement des centrales à charbon pour pallier à l’intermittence de certaines énergies renouvelables comme l’éolien.

Pour autant, la région a raison de s’engager dans un politique durable d’accompagnement des entreprises pour l’amélioration et l’efficacité énergétique. Dans un premier temps des 50 entreprises les plus énergivores de la Région puis des 150 suivantes pour couvrir plus de 70% de la consommation énergétique de notre Région.

A l’évidence les industriels, loin d’être des philanthropes, savent bien qu’aujourd’hui, la réduction des coups énergétiques sont facteur de compétitivité pour leurs entreprises. De la même manière, vous m’accorderez une légère dérive au dossier Tembec …

Les industriels doivent trouver dans la politique régionale un accompagnement tant en matière d’amélioration de consommation d’énergie que de rejets dans l’air et dans l’eau.

Les bonnes initiatives et les bonnes pratiques des industriels doivent trouver un écho de la Région car elles sont sources d’amélioration de la qualité environnementale.

Les industriels innovants et vertueux doivent trouver de même un encouragement par l’accompagnement et la reconnaissance de la politique régionale et probablement qu’il y a des pistes à exploiter en matière de prospective et de mise en relation !

Pour illustrer mon propos, deux exemples :

• Celui d’une entreprise régionale ayant un excédent de vapeur dans son process, pas suffisamment linéaire et quantitatif pour être exploité par une turbine en production d’électricité

• et celui d’une autre entreprise toujours en région qui recherche de l’énergie pour de la production de matière sèche. La complémentarité de ces deux entreprises est une traduction parfaite d’une économie d’énergie de bon sens. Or, personne n’assure la mise  en relation de l’offre et de la demande. De la même façon, les retours d’expérience et l’innovation en la matière devraient redescendre vers les industriels pour susciter un intérêt au changement.

Seul le prononcé fait foi