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Budget 2020 - Sport - Pierre Durand

( voir la vidéo )

 Monsieur le Président, Chers Collègues,

Avec 0,9% du BP 2020 consacré au sport, le total des crédits connaît une très légère progression qui nous rapproche timidement de la barre symbolique des 1% du budget que le sport en France ne parvient toujours pas à franchir, que ce soit au niveau de l’Etat (0,76%) ou de notre Collectivité.

Encore un petit effort Mr le Président en osant un arbitrage courageux sur un bon sujet qui amène de la plus-value dans toutes les strates de notre société.

Le sport par ces multiples bienfaits reste en effet un investissement rentable et de ce point de vue, nous devons nous féliciter de l’argent publique investit dans nos deux Creps, de Poitiers et de Bordeaux.

En rattrapant une grande partie du retard accumulé depuis des années dans la rénovation et la modernisation des équipements de ces établissements publics, nous oeuvrons

pour le long terme ; notion d’anticipation qui ne participe hélas que trop peu souvent aux choix budgétaires.

N’oublions pas que ces Creps dispensent des formations diplômantes et en dehors des sportifs de haut niveau s’ouvrent à des publics extérieurs. Et pour garantir leur autonomie de gestion, il faut leur donner la possibilité de renforcer leurs ressources financières, voire en générer de nouvelles. 

En tout cas, ces établissements doivent être heureux d’avoir changé de propriétaire depuis l’application de la Loi NOTRe, car l’Etat n’a non seulement rien fait de significatif depuis plus de 20 ans pour rendre les Creps attractifs et plus fonctionnels, mais il a même envisagé à une époque récente, leur suppression pure et simple.

Par contre, dans la politique de la Région en faveur du sport, notre groupe ne peut que regretter une nouvelle fois, un manque d’imagination et de créativité, en dehors de ce que je viens de dire pour les Creps et de notre engagement comme « Terre de Jeux 2024 » ; cette participation est précisée dans la délibération n° 36. Ces deux implications de la Région étant l’une, imposée par la Loi et l’autre, par un événement qui crée un élan naturel dans la France toute entière.

Le constat réel est que l’on reconduit dans le confort, année après année, des actions quasi-identiques sans même toujours s’interroger sur leur bien-fondé et sur leurs réels bénéfices.

Ainsi, rien n’est toujours fait à ce jour pour favoriser le sport en entreprise. L’entreprise, qui est pourtant ici au cœur de nos préoccupations.

Vous Mr le Président qui savez identifier les bons projets économiques et industriels à soutenir, comment laissez vous en friche ce thème du sport au travail ?

La prise de conscience de la nécessité de développer l’offre d’activités physiques et sportives au travail semble enfin se faire, tant au niveau des dirigeants d’entreprises que de l’Etat. En témoigne cette volonté récente du législateur qui dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, veut enfin corriger cette aberration qui consistait pour l’URSSAF, à considérer le sport en entreprise comme un avantage en nature !

Puisque l’impact positif est d’ores et déjà prouvé notamment pour les femmes, accompagnons ce mouvement non pas en votant en fin de plénière des motions incantatoires sans aucun impact, mais bien en imaginant des dispositifs d’aides pour intégrer l’activité physique au cœur de la stratégie de la qualité de vie au travail.

Nous subventionnons bien des clubs sportifs professionnels qui sont des entreprises de sport spectacle parfois entre les mains de fonds d’investissement étranger et au modèle économique vulnérable, pourquoi par exemple ne pas mettre en place une offre de financement spécifique pour inciter les entreprises, surtout les TPE et les PME, à se doter de lieux dédiés au sport pour promouvoir plus que jamais l’activité physique de leurs salariés ?

Tout doit être fait pour que tout le monde se mette au sport.

Merci à tous pour ce temps d’écoute sur un sujet trop peu souvent évoqué dans notre hémicycle. »