picto formation professionnelle apprentissage seances plenieres nouvelle aquitaine

Plan d’actions pour l’orientation, la formation et l’emploi en Nouvelle Aquitaine - Marie-Françoise Nadau

(voir la vidéo)

Je ferai une intervention regroupant les points 7 et 8.
Souvent nous avons demandé un bilan, une évaluation des politiques régionales soit à mi-parcours ou avant de repartir sur un nouveau RI.

Ce constat vous le faites et il n’est pas bon: beaucoup d’argent public pour quel résultat?
– toujours de l’inégalité d’accès à la formation
– les ressources humaines insuffisamment qualifiées : près de la moitié des inscrits à PE en catégorie A,B et C sont chômeurs de longue durée.
– les métiers et les compétences insuffisamment adaptés aux besoins des entreprises et des territoires.

Pourtant vous avez été réactif et à l’initiative du Pôle d’excellence de formation sur les métiers du cuir, de l’Aerocampus, des Chantiers Formation Qualification Nouvelle Chance. Et j’ai l’impression que ce plan d’actions ne correspond pas à l’ambition que vous semblez porter sur la formation et l’emploi.

Quel est l’enjeu ?
En France 1,7 millions de jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni à l’école ni en formation ni en emploi. Chaque année 140 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplômes et sans perspective.
Parallèlement de plus en plus de Français aspirent à changer de parcours, gagner leur autonomie et se mettre à leur compte.
300 000 entreprises artisanales seront à reprendre d’ici à une dizaine d’années.

J’aimerais revenir sur le plan des 500 000 formations : nous avons bien noté le report de paiement de l’Etat de 29M pour 2016 sur un total de 47M. Pour 2017 pour décider de participer à un 2 eme plan de formations : quand aura-t-on le financement ? Nous attendons toujours un bilan et une évaluation des formations: quelle retombée sur l’emploi?

Que nous proposez-vous au delà d’harmoniser les dispositifs existants?
4 défis à relever auxquels nous ne pouvons que souscrire mais pour moi, ce plan est un catalogue de mesures et je crains que nous ne partions encore dans un dispositif tentaculaire qui perdra de son efficacité par manque de simplification/création de comités de territoires, de conseils en évolution professionnelle…

Vous souhaitez être efficace, au plus près du territoire , alors écoutez les acteurs de ce territoire :
> Il faut lever les freins au développement de l’apprentissage et de la professionnalisation.
> En sécurisant les contrats d’apprentissage en prévoyant une période de 6 mois pendant laquelle les 2 parties peuvent rompre le contrat d’apprentissage à l’amiable
> En créant un système de rattrapage pour accompagner le jeune sorti prématurément d’apprentissage, l’aider à rebondir, se réorienter et trouver une autre formation
> En permettant les entrées en apprentissage en cours d’année pour éviter l’arrêt complet de l’apprentissage par le jeune
> En supprimant la limite d’âge imposée au contrat de professionnalisation
> En confortant l’accompagnement financier des entreprises qui ont recours au contrat d’apprentissage et de professionnalisation
> En renforçant l’aide à la mobilité européenne pour çeix qui préparent un CAP, un BP ou un Bac pro,. Ces séjours redonnent confiance à des jeunes qui, plus que les autres, doutent d’eux-mêmes. Ils leur permettent aussi de gagner en autonomie et favorisent leur insertion sur le marché de l’emploi.

> Attention aussi dans la convention avec PE sur l’accès aux formations passant par le PRF. Des formations rentrant dans le PRF peuvent avoir lieu loin du domicile du demandeur d’emploi et la mobilité est un frein. Il peut arriver que la même formation existe dans un département limitrophe mais pas de possibilité de financement individuel par PE et donc pas d’aide pour se déplacer. Les questions liées à la mobilité sont à prendre en compte et devraient être vraiment du cousu main, donc plus de souplesse.
> Attention aussi au tout internet pour l’accès à l’information et à la formation, il y a encore des publics qui ne maîtrisent pas l’outil informatique, qui sont victime de la fracture numérique.

> Le stage en seconde nous paraît tardif.
> Nous prenons acte des constats négatifs des politiques mises en place depuis des années. Nous prenons acte aussi des objectifs de ce énième plan.

> Pour le moment nous attendons de voir les premières mises en place concrètes et nous vous accompagnerons sur tout ce qui aura un impact direct sur l’emploi au fur et à mesure de sa montée en puissance. La stratégie de partenariat entre la Région et les acteurs économiques ne nous semblent pas être à la hauteur des défis que vous voulez relever.

C’est pour cela que notre groupe s’ abstiendra.

« seul le prononcé fait foi »