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Pacte Régional d'Investissement dans les Compétences - Marie-Fançoise Nadau

(voir la vidéo)

Le PIC et sa déclinaison régionale nous  sont présentés comme une opportunité pour développer l’approche compétences dans les parcours de qualification des jeunes et des demandeurs d’emploi peu qualifiés et la transformation de l’offre de formation. Nous reconnaissons que sur le papier, nous partageons les axes d’intervention et bon nombre des moyens d’action.

L’important engagement financier de l’Etat et de la Région se veut à la hauteur des objectifs ambitieux à atteindre. Nous ne doutons pas de la volonté de la Région de réussir «  à trouver des approches nouvelles et des solutions innovantes qui fédèrent l’ensemble des acteurs concernés et en premier lieu les entreprises et les territoires » et nous  saluons le travail des services qui a permis de présenter ce Pacte dans les délais.

Néanmoins nous soulèverons quelques points de vigilance voire d’inquiétude quant aux moyens opérationnels pour sa mise en œuvre, notamment en terme de ressources humaines pour la gestion administrative des achats publics de formation, la mobilisation des moyens pour identifier et accompagner les publics prioritaires du Pacte : accompagnement sur le parcours de formation mais aussi accompagnement social pour une insertion réussie.

L’appareil de formation pourra-t-il répondre à cette demande supplémentaire d’offre de formation ? La mobilisation sans précédent attendue de tous les prescripteurs dont les acteurs du service public de l’emploi sera-t-elle possible avec cette montée en charge ?

Autre point de vigilance, c’est avoir une équitable répartition territoriale des offres de formation. Face à une faible mobilité géographique des demandeurs d’emploi, au déficit de formation en milieu rural, c’est un point prioritaire pour obtenir des résultats plus favorables en termes de retour en l’emploi.

Le Pacte s’articule et est complémentaire du CRPDFOP mais il doit aussi s’articuler et être complémentaire des orientations stratégiques du  SRDEII. Vous l’évoquez avec les contrats régionaux de filières mais je le rajouterais dans la synthèse présentant la délibération car ce contrat et ce schéma permettent de construire une vision des besoins en emploi et en compétences dans une approche à court et moyen termes mais aussi dans une approche prospective des besoins de l’économie régionale en lien avec les enjeux de développement économique.

Notre groupe a toujours insisté sur l’évaluation des politiques mises en œuvre afin de «  corriger le tir »  si nécessaire. Nous souscrivons donc au système d’évaluation avec la clause de revoyure imposé par le Pacte. Dès le début de la mise en œuvre du Pacte, des pratiques de suivi et d’évaluation doivent être mises en place pour apprécier quantitativement mais aussi qualitativement les réalisations et les effets  au regard des engagements pris.

Quand vous écrivez qu’il y aura un suivi/évaluation des réalisations et résultats immédiats du Pacte in itinere cela ne signifie pas qu’il y aura une évaluation sur l’efficacité, c’est-à-dire sur le retour à l’emploi. Pouvez-vous nous apporter une réponse car la réussite de ce Pacte se mesurera au taux d’insertion à l’emploi au regard des moyens financiers mis en œuvre ?

Nous ne sommes plus dans une logique quantitative, comme nous l’avons connu par le passé : il ne s’agit pas de former pour former mais il s’agit de permettre à chacun de trouver sa place sur le marché de l’emploi.

Malgré nos inquiétudes sur l’opérationnalité des conditions de mise en œuvre de ce plan, notre  groupe votera favorablement et restera vigilant sur cette phase opérationnelle