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Travaux d'urgence ferroviaires en Aquitaine et Limousin - Christophe Patier

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Merci Monsieur le Président,

Mes chers collègues.

Il est bien entendu légitime et nécessaire de modifier une programmation pluriannuelle quand sa mise en œuvre fait apparaître des décalages dans le calendrier des opérations et offre des occasions de réaffecter des enveloppes. Dans le cas des CPER, ces réaffectations prennent la forme d’avenants.

Quand une modification de maquette est alimentée par des ressources nouvelles, on peut se réjouir d’un solde positif. Mais en l’absence de crédits nouveaux, on ne peut que faire le décompte des opérations qui bénéficient de redéploiements, s’interroger sur celles qui se voient reportées et surtout, le cas échéant, abandonnées, la différence étant d’importance et méritant d’être claire.

Dans le cas de l’avenant du CPER Limousin, il n’y a pas de ressources nouvelles mais de simples réaffectations. Une part majeure du redéploiement provient d’ailleurs du recyclage de l’abandon de la lgv Limoges Poitiers, douloureuse trahison dont le Limousin a été victime il y a déjà 3 ans et demi.

On ne peut donc que se réjouir des opérations qui bénéficient des redéploiements. C’est le cas notamment de l’amélioration de la ligne POLT Paris-Brive et des tronçons Limoges-Saint-Yrieix et Objat-Brive de la ligne Brive-Limoges. Toutefois les 29 M€ qui portent l’inscription à 47 M€ ne traitent pas du tronçon central de cette ligne, entre Saint-Yriex et Objat. Le renvoi du financement de sa remise en état à un autre cadre financier ne fait que renforcer l’inquiétude sur l’horizon de réouverture de la liaison, fermée depuis 18 mois, et la détermination réelle de rendre celle-ci effective. Il conviendrait donc de donner des assurances claires et une visibilité non équivoque sur le financement de la totalité de cette ligne TER, car le gloubi-boulga récemment étalé dans la presse par votre vice-président aux transports avait tout de l’enfumage et rien pour rassurer. Ces éléments peuvent ils être exposés aujourd’hui ?

De même, la suppression des crédits sur Tulle-Ussel et Eygurande-Laqueuille ne se donne pas la peine de préciser si ces opérations sont reportées ou abandonnées, alors que ce sont 22 M€ que la Haute-Corrèze perd dans cette partie de bonneteau. Les Corréziens auront probablement apprécié l’hommage qui a été rendu à Jacques Chirac dans cette assemblée ce matin. Mais cet avenant au CPER va certainement leur faire regretter une époque où leurs difficultés étaient mieux prises en compte, notamment par l’ancien président de la République, à moins que vous ne soyez en mesure de donner une perspective claire sur la réouverture d’Ussel-Clermont et une détermination aussi forte à l’obtenir.

Merci Monsieur le Président.